11 mars 2009
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Tic... Tac... Tic... Tac...
Chaque mois, chaque quinzaine, je l'entends. Tic... tac... tic... tac... encore un ovule de perdu... tic... tac... et toujours pas de papa pour mon futur enfant... tic... tac... Etant opérée, mon horloge tourne plus vite que chez les autres femmes, et plus j'attends, plus les adhérences cicatricielles se seront développées en moi, plus ce sera difficile de concevoir un enfant... tic... tac...
Avant la mésaventure de l'aggravation de ma maladie, je savais que je voulais être mère, bientôt. Mais finalement, demain, dans un ans, ou dans dix, quelle importance... je n'étais pas pressée.
Depuis l'opération, j'y pense chaque jour, et je l'entends le tic... tac... qui me dit "bouge toi !" Et je suis bêtement attendrie quand je croise une femme enceinte, et je fais des projets, je cherche un appart' avec une pièce de plus, et je regarde les promotions dans les magasins de puériculture... et je pleure quand, tic... tac..., je me fais surprendre : un mois de plus s'est écoulé.
Comme il m'est aujourd'hui difficile d'apprendre les grossesses de mon entourage... Comme il m'est rendu difficile d'arpenter les rayons bébés des hypermarchés... comme j'ai du mal à retenir mes larmes... tic... tac...
Je me suis donné un ultimatum. Si à 30 ans, je n'ai pas de papa pour mon petit, je le fais toute seule. Egoïste ? peut être... mais je ne peux pas prendre le risque de n'avoir jamais d'enfant. Seule, et mère plutôt que mariée et sans enfants, c'est mon credo. Et il aura de l'amour cet enfant, il en aura pour deux !
Franchir le pas serait difficile à admettre, mais moins dur que de me dire que je ne pourrais pas avoir d'enfant.
Il y a encore peu de temps, cette idée était assez abstraite... Mais voila que dans deux mois j'aurai 29 ans... et pas le moindre compagnon... tic... tac...
Et je touche chaque jour d'un peu plus près la réalité de ma solitude et l'urgence qui se profile... si j'attends trop, ce sera trop tard...
Quelle option choisir, un donneur inconnu, parfaitement anonyme ? un amant de passage, que je prendrais en traître ? un père pour l'enfant, qui partage sinon ma vie, au moins les mêmes valeurs que moi quant à son éducation ? Mais si nous ne nous entendons pas, et s'il veut m'enlever mon enfant ?
Les questions que l'enfant se posera une fois devenu grand me hantent déjà. Il serait un peu comme un orphelin, sans connaître son patrimoine génétique, sans rien savoir sur ses origines... Il trouvera sûrement que sa mère a été assez nulle pour ne même pas être capable de se faire aimer... il m'en voudra...
Tic... tac... et pendant que je m'interroge, l'horloge, elle, tourne... et tourne vite... tic... tac...
Chaque mois, chaque quinzaine, je l'entends. Tic... tac... tic... tac... encore un ovule de perdu... tic... tac... et toujours pas de papa pour mon futur enfant... tic... tac... Etant opérée, mon horloge tourne plus vite que chez les autres femmes, et plus j'attends, plus les adhérences cicatricielles se seront développées en moi, plus ce sera difficile de concevoir un enfant... tic... tac...
Avant la mésaventure de l'aggravation de ma maladie, je savais que je voulais être mère, bientôt. Mais finalement, demain, dans un ans, ou dans dix, quelle importance... je n'étais pas pressée.
Depuis l'opération, j'y pense chaque jour, et je l'entends le tic... tac... qui me dit "bouge toi !" Et je suis bêtement attendrie quand je croise une femme enceinte, et je fais des projets, je cherche un appart' avec une pièce de plus, et je regarde les promotions dans les magasins de puériculture... et je pleure quand, tic... tac..., je me fais surprendre : un mois de plus s'est écoulé.
Comme il m'est aujourd'hui difficile d'apprendre les grossesses de mon entourage... Comme il m'est rendu difficile d'arpenter les rayons bébés des hypermarchés... comme j'ai du mal à retenir mes larmes... tic... tac...
Je me suis donné un ultimatum. Si à 30 ans, je n'ai pas de papa pour mon petit, je le fais toute seule. Egoïste ? peut être... mais je ne peux pas prendre le risque de n'avoir jamais d'enfant. Seule, et mère plutôt que mariée et sans enfants, c'est mon credo. Et il aura de l'amour cet enfant, il en aura pour deux !
Franchir le pas serait difficile à admettre, mais moins dur que de me dire que je ne pourrais pas avoir d'enfant.
Il y a encore peu de temps, cette idée était assez abstraite... Mais voila que dans deux mois j'aurai 29 ans... et pas le moindre compagnon... tic... tac...
Et je touche chaque jour d'un peu plus près la réalité de ma solitude et l'urgence qui se profile... si j'attends trop, ce sera trop tard...
Quelle option choisir, un donneur inconnu, parfaitement anonyme ? un amant de passage, que je prendrais en traître ? un père pour l'enfant, qui partage sinon ma vie, au moins les mêmes valeurs que moi quant à son éducation ? Mais si nous ne nous entendons pas, et s'il veut m'enlever mon enfant ?
Les questions que l'enfant se posera une fois devenu grand me hantent déjà. Il serait un peu comme un orphelin, sans connaître son patrimoine génétique, sans rien savoir sur ses origines... Il trouvera sûrement que sa mère a été assez nulle pour ne même pas être capable de se faire aimer... il m'en voudra...
Tic... tac... et pendant que je m'interroge, l'horloge, elle, tourne... et tourne vite... tic... tac...