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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 11:57

Hé oui, chers lecteurs malades bénéficiaires d'un 100% de la sécurité sociale, c'est possible ! J'en suis la preuve ! Et sans trop de difficultés encore. Au mois de juillet dernier, je suis devenue propriétaire d'un appartement à Marseille, investissement locatif.

 

Ce qui pose problème le plus souvent dans les contrats de crédits, ce n'est pas tant la difficulté d'emprunter que la difficulté de trouver un assureur pour le crédit, condition sine qua non à tout contrat de prêt immobilier. Et ce qui pose problème, ce n'est pas qu'on soit malade, c'est que l'on soit atteint d'une maladie classée dans les ALD (affections longues durées ouvrant droit à une prise en charge à 100% par la sécurité sociale). Or l'assurance est obligatoire pour souscrire un crédit immobilier... Il faut donc user d'astuces pour trouver le meilleur rapport qualité prix. Avant toute chose, notons qu'il n'est pas judicieux de cacher un élément si important qu'une ALD à une banque, et encore moins à une assurance.

 

Il faut savoir que la convention AERAS oblige les assurances à proposer aux personnes handicapées une formule d'assurance, fut-ce avec forte surprime. Donc, le refus de crédit pour défaut d'assurance, en théorie, cela n'existe plus.


Pourquoi serait on tenté de taire sa maladie à l'assurance démarchée ?

 

Parce qu'une maladie longue durée implique un risque supplémentaire à couvrir par l'assureur, et qui dit risque supplémentaire, dit coût supplémentaire pour l'assuré, voire exclusions de garanties ou même refus de couverture.

 

Parce que tant que tout va bien et qu'on n'a pas besoin de recourir à l'assurance, on a le sentiment de payer son assurance pour rien.

 

Parce qu'il est humain de considérer très injuste d'être pénalisé par la maladie et de devoir en plus, payer davantage que tout un chacun juste parce qu'on a manqué de chance et qu'on n'a pas une parfaite santé...

 

Parce qu'après tout, le secret médical, ça existe, et que les assureurs ne devraient pas avoir accès au dossier médical de leurs clients... Et que donc le risque de se faire prendre est mineur...

 

Pourquoi il ne faut pas le faire ?


Parce qu'avant d'entrer en jeu, les assurances font des enquêtes pour savoir si le contrat est bien valide.


Parce que leur but premier est d'éviter de payer par tous les moyens, au besoin en faisant passer des examens de santé aux clients qui sollicitent leurs garanties.


Parce que les maladies de l'intestin laissent des traces, des traces visibles à l'oeil nu (cicatrices) ou des traces matérielles (papiers, dossiers médicaux, dossiers sécu) et qu'on aura tôt fait de vous confondre, par vos traitements, par votre état général, par vos consultations...

 

Parce que même si en théorie, les médecins des assurances n'ont pas accès aux dossiers médicaux, en pratique, ils savent tout de même faire jouer des réseaux pour vous confondre...

 

Et parce que surtout, la sanction est sévère si on vous débusque. Non seulement l'assurance est annulée, mais les échéances versées jusqu'alors restent acquises à l'assurance... Plus ennuyeux, l'assurance n'honorera pas ses garanties, ce qui veut dire que même si c'est pour une autre cause que votre maladie que vous ne pouvez plus payer (ex : décès, ou chomage), l'assurance ne prendra pas le relai, considérant que le contrat n'a pas été conclu de façon loyale.

 

Parce que, enfin en cas de défaut d'assurance pour cause d'annulation, votre contrat de crédit tout entier peut être affecté, et tomber. La totalité du montant restant dû (capital et intérêts) peut devenir immédiatement exigible et vous plonger dans une situation plus que délicate, pouvant conduire à vendre (ou à faire vendre) de votre bien...

 

Donc NON, on ne fraude pas l'assurance pour économiser quelques euros par mois ; c'est bien trop risqué.

 

 

 

 

La marche à suivre pour emprunter, c'est par ici :

 

1. Poser votre projet. Déterminer si vous voulez acheter votre résidence principale, une maison secondaire, ou si vous souhaitez réaliser un investissement. Evaluer un budget mensuel, faire des simulations sur les outils mis à disposition sur Internet par la plupart des banques.

 

2. Démarcher votre banque habituelle pour connaitre, grosso modo, vos capacités d'endettement, au regard de votre âge, de vos revenus, de vos crédits déjà en cours, de votre projet. Commencer dès ce premier rendez-vous à expliquer que vous souffrez d'une pathologie faisant partie de la liste des affections longue durée. Evoquer cette question dès le début permettra au banquier très sympathique d'intégrer que le dossier ne sera pas un dossier standard, et que vous utiliserez sans aucun doute la concurrence pour obtenir les meilleures conditions pour vous. En outre, il intégrera dans votre évaluation le coût d'une surprime d'assurance, ce qui n'est pas négligeable dans le calcul de la mensualité du crédit.

 

3. Une fois que vous savez dans quelles limites vous pouvez emprunter, et quel est le montant de votre potentiel apport, il faut trouver THE bien ! Visitez, négocier, offrez.


4. Une fois que votre offre est acceptée par le vendeur, recontacter votre banque, ainsi que trois ou quatre enseignes concurrentes. N'hésitez pas à négocier les taux d'emprunt, même si la période est difficile. Il existe de véritables différences qui à terme constitue un vrai pouvoir d'achat supplémentaire. Avertir les banques à ce moment là, que vous contactez non seulement d'autres banques MAIS EGALEMENT D'AUTRES COMPAGNIES D'ASSURANCE ! (et faites le).Vous pouvez également recourir à un courtier qui fera ces démarches pour vous. Le plus souvent, le courtier se fera rémunérer directement par la banque avec qui vous aurez contracté.

 

5. Démarcher les grandes compagnies d'assurances et celles qui ont une branche spécialisée dans la couverture de personnes dites "à risque accru". Récupérer les dossiers à remplir et à compléter.

 

Pour ma part, j'ai consitué 4 dossiers auprès de 4 compagnies différentes.

 

6. Prendre rendez-vous avec votre gastro-entérologue pour lui faire remplir les différentes pièces des dossiers d'assurance, que lui seul peut remplir. Ne pas oublier de lui demander, si vous ne les avez pas déjà, les copies des comptes rendus opératoires.

 

7. Compléter les dossiers et joindre toutes les pièces médicales qui permettent au médecin de la compagnie (qui étudiera le dossier) de se faire une idée juste sur votre état de santé. Cette étape permet d'éviter de passer différents examens, et entretiens avec des médecins pas forcément bienveillants.

 

Ne pas hésiter à constituer plusieurs dossiers. Vous serez surpris par la diversités des offres proposées. Sur les quatre offres qui m'ont été faites, j'en ai évincé une, qui exigeait que je passe différents examens médicaux compliqués, allant de la prise de sang à la coloscopie, bien que cette compagnie aurait pu me proposer une garantie totale (couvrant également les arrêts de travail), si j'avais réalisé le parcours du combattant pour vérifier que j'entrais bien dans les critères requis. 


L'assurance partenaire de la banque que j'ai choisie pour l'emprunt m'a donné une réponse rapide, sur simple dossier, mais moyennant une cotisation élevée, et de toutes façons ne couvrait qu'une garantie limitée au seul décès ! La quatrième compagnie m'a répondu alors que j'avais accepté de traiter avec la troisième, mais me proposait les mêmes garanties, à un taux encore plus avantageux.

 

C'est finalement chez Allianz que j'ai choisi de faire assurer mon prêt, compagnie qui inspire confiance aux banques, par son assise, et qui se met à la portée des malades. Allianz propose des questionnaires de santé propres aux personnes atteintes de MICI. Je vous joins au bas de cet article les fichiers à remplir qui visent d'une manière très précise les spécificités de ces maladies. J'ai eu une réponse de l'assurance en moins d'une semaine ! Et je ne peux m'empêcher de faire la publicité du courtier en assurances qui s'est occupé de mon dossier, le cabinet EURODITAS : l'accueil a été parfait, et l'efficacité des services a été remarquable !

 

Mes garanties souscrites sont limitées au décès et à la perte totale et irréversible d'autonomie. Je ne suis donc pas couverte pour l'arrêt de travail, mais je paie une prime tout-à-fait en rapport avec le peu de garanties offertes. Je dois payer quelque chose comme 10 € par mois, soit trois fois moins que ce que me proposait l'assurance de ma banque ! Et surtout, je n'ai pas de surprime. Je précise que c'est sans examen que j'ai été acceptée, simplement sur fourniture de mes comptes-rendus opératoires et du questionnaire médical rempli par mon gastro-entérologue, malgré le handicap que représente une maladie chronique.

 

8. Signer le compromis de vente chez le notaire ou sous seing privé, en précisant bien que votre dossier de prêt va demander un temps un peu plus long pour être accepté. De cette façon, le rendez-vous pour l'acte authentique sera fixé suffisamment loin pour vous laisser le temps d'avoir l'argent débloqué sur votre compte. Compter trois bons mois pour avoir le temps de faire toutes les démarches, sans trop stresser.

 

9. Faire valider votre projet de prêt immobilier par la banque que vous avez retenue, en joignant bien la proposition d'assurance de la compagnie avec qui vous voulez contracter. Il faut savoir que les banques n'ont pas le droit de refuser le principe de la délégation d'assurance. Elles peuvent néanmoins vous laisser entendre que si vous recourez à la délégation, votre dossier sera refusé. Dans ce cas, ne contractez pas. Changez pour la concurrence, et avertissez de cette pratique scandaleuse la Direction départementale de la Protection des Populations (DDPP) de votre département ou le Pôle Concurrence de la Direction Régionale de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi (DIRECCTE) de votre région. Ce ne sont pas les propositions qui manquent et dans bien des grosses banques nationales françaises, on accepte la délégation d'emblée, sans même que vous ayez à justifier d'un motif (personnellement, je suis à la Société Générale, mais j'avais également démarché la Poste, et le Crédit Lyonnais qui accéptaient toutes les deux la délégation). En revanche, il convient de noter que les banques ont la possibilité de refuser UNE délégation d'assurance précise, à une compagnie qu'elle ne jugerait pas assez solide ou solvable. C'est pourquoi il est souhaitable de tabler sur une grosse compagnie nationale ou internationale.  

 

10. Recevoir l'acceptation du dossier.


11. Signer l'offre de prêt après l'expiration du délai de réflexion de 10 jours francs (11 jours en tout à compter de la réception de l'offre de crédit).

 

12. Adresser au notaire (ou faire adresser par votre banque) l'acceptation du prêt.

 

13. Recevoir les fonds sur votre compte ou demander à la banque qu'elle les adressent directement à l'étude.

 

14. Signer l'acte authentique et devenir propriétaire !!

 

Durée totale des opérations : visite de l'appartement et offre acceptée par le propriétaire : 1er mars 2011. Compromis : 25 mars 2011. Signature de l'acte authentique d'accession à la propriété : 4 juillet 2011. Moins de 6 mois, donc au total. C'est très raisonnable, je trouve.

 

Pour finir, je vous joins les questionnaires d'Allianz :

 

link

link

link


Et les coordonnées du super courtier qui s'est occupé de mon assurance :

 

Cabinet EURODITAS
55, Rue Brillat Savarin
75013 PARIS
Tel : 01.40.51.98.80

 


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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 22:30

Cela faisait plusieurs mois que j'envisageais de faire un petit résumé des trucs et astuces que j'utilise pour vivre avec les inconvénients de la maladie. N'hésitez pas à mettre les vôtres en commentaires. Cette liste n'est pas exhaustive, et pourra être complétée.

 

• Dans son sac :


- Une petite boite fermée avec les médicaments nécessaires en cas de pépin : antidouleurs, antispasmodiques, antidiarrhéiques, charbon (si ça marche pour vous ; pour moi, ça ne fonctionne pas du tout) et éventuellement antivomitifs.

 

- Un ou deux paquets de mouchoirs en papier pour suppléer efficacement le papier hygiénique qui pourrait manquer dans des toilettes publiques. Penser à renouveler le stock régulièrement, car l'usage de mouchoirs est très fréquent !

 

- Un petit paquet de lingettes javel enfermé dans une petite box à déjeuner en plastique qui se ferme bien, ou encore dans une trousse en plastique avec une fermeture éclair.  Cela permet de nettoyer les w. c. avant d'y aller. Ce n'est pas très écolo, mais moi ça m'a complètement libérée ! Je suis ainsi sûre de pouvoir aller aux toilettes dans des wc propres et qui sentent bon !

 

- Une boite d'allumettes : après être allé aux toilettes, craquer une allumette supprime radicalement toutes les mauvaises odeurs en un temps record, par réaction chimique ! Mieux que l'Airwick® je vous dis !

 

- Un flacon de lotion hydroalcoolique : c'est pratique pour se laver les mains quand dans les toilettes il n'y a pas de lave mains, ou pas de savon, comme cela arrive encore trop souvent.

 

- Si vous êtes stomisé : prévoir une kit de changement au cas où, enfermé dans un sac plastique qui servira de poubelle quand on sera amené à se servir du kit de secours. D'ailleurs, il existe des bâtonnets de pâte péristomiale prêts à l'emploi, emballés individuellement ; cela permet d'éviter de se trimballer avec, dans le sac à main, outre la poche, les compresses, et le support prédécoupé, le tube de pâte qui est quand même assez lourd. Remettre un kit complet immédiatement après avoir utilisé votre kit de secours. 

 

- Messieurs, investissez dans une sacoche ou bien un sac à dos ; en plus vous ne déformerez plus vos poches de chemises avec tout votre bric à brac que nous, les femmes, nous "rangeons" dans nos sacs à main.

 

• Contre les douleurs :


- Pour les douleurs intestinales dues aux gaz, j'ai supprimé quasiment tous les pantalons, et tous les collants : le ventre libre le plus souvent possible. J'ai entièrement repensé ma garde-robes, et justement, je n'achète quasiment plus que des robes sans ceinture. L'hiver, des bas autofixants sont très pratiques, et j'ajoute un pull sous ou sur la robe. Le ventre est ainsi libre de se gonfler et dégonfler à loisirs, sans douleur. En plus, les robes et les bas nous rendent tellement sexy ! Et c'est important aussi que nous nous sentions belles et désirables après toutes les transformations qu'a subi notre corps. L'on peut également opter pour des pantalons taille basse et assez amples (choisir une taille au dessus) pour que le ventre ne soit jamais comprimé. Ce petit sacrifice m'a littéralement changé la vie ! Avant, dès 16 h commençaient à se balader en moi de grosses quantités de gaz qui devenaient très vite douloureux et qui persistaient jusqu'au soir tard. Depuis, je n'ai plus de douleurs que très exceptionnellement, en particulier quand je viens à manger des amandes ou surtout des noisettes. Et encore, même dans ces cas là, le plus souvent, tout se passe bien.

 

- Pour évacuer les gaz sans se tromper et facilement : libérer le ventre, le cas échéant, et se positionner allongé sur le dos les genoux repliés sur la poitrine. En inspirant, balancer un peu  plus les genoux sur la poitrine et se détendre. Je n'ai jamais eu d'accident dans cette position et je me débarrasse vite et bien de ce qui m'importune dans mes boyaux. Par contre, désolée, mais... ça fait du bruit. Je n'ai pas encore trouvé d'astuce pour supprimer ces sons disgracieux... On peut attendre d'être seul pour faire cela... c'est ce que j'ai trouvé de mieux.

 

- Pour la peau :

 

♦ Irritations de l'anus : exiger un traitement autre que le Mytosyl® ou le Bépanthen® qui ne servent qu'à faire macérer la plaie et n'aident en rien  le malade ! Pour moi, je l'ai déjà dit, mais je le répète, le Ketordem®, antifongique couplé avec un peu de corticoïdes a été miraculeux. Eviter de porter des strings pendant de trop longues journées, car ils contribuent non seulement à irriter la peau, mais aussi à stimuler l'anus et donc à augmenter le nombre de selles par jour. Réservez le port du string à vos moments intimes, ou bien lorsque vraiment, le port d'une culotte est impossible (bah oui, avec certaines robes de soirée, la culotte, c'est vraiment moche !). 

 

♦ Pour la peau péristomiale : utiliser des pansement contre les brûlures, type Comfeel Plus® de Coloplast® et les appliquer directement sur la plaie à vif. Cela va accéler la cicatrisation et éviter aux selles de se déposer à nouveau sur la peau à vif l'empêchant de se reformer.

 

 ♦ Pour la peau péristomiale entre deux changées : on ne doit pas supprimer le socle à chaque changée, et il résiste bien plusieurs jours, mais, le joint que représente la pâte péristomiale s'étiole au fil des jours, avec les différentes poches. Je n'hésitais pas à en remettre en couche par le trou, à l'aide d'un coton-tige. Après avoir retirer la poche, étaler un peu de pâte sur le socle autour de la stomie, et avec un coton-tige humide la faire entrer sous le socle. Puis coller votre poche normalement ! (ajout du 11 octobre 2010)


- Ne jamais laisser une douleur s'installer : ne pas hésiter à prendre des antalgiques avant même que la douleur ne soit trop sensible. Plus on attend, et plus elle est difficile à éradiquer.

 

- Surveiller son cycle menstruel (pour nous les femmes je veux dire), car il est fréquent que des douleurs ou des diarrhées se produisent à l'ovulation et autour de la date des règles, et on pourra alors les prévenir par l'absorption de probiotiques supplémentaires, et/ou d'antalgiques.

 

• Pour le confort :

 

- Ne pas hésiter à utiliser les toilettes  réservées aux personnes handicapées qui sont souvent bien plus propres que les toilettes tout public, car moins fréquentées. Et si quelqu'un vous regarde de travers, expliquer clairement mais fermement que tous les handicaps ne se résument pas en un fauteuil roulant. Je précise qu'il ne m'est encore jamais arrivé d'avoir une reflexion désobligeante. 

 

- Vérifier avant de fermer la porte des toilettes qu'il y a bien du papier dans le dévidoire !!

 

- S'il est prévu une longue période au cours de laquelle vous savez que vous devrez aller aux toilettes (ex : voyage en train, spectacle...) essayer d'y aller au début, avant que les autres personnes n'aient pu passer au petit coin. C'est toujours plus agréable de donner un coup de lingette sur une cabinet propre que sur un trône souillé ! 

 

- Bien se renseigner sur les accessoires que proposent les laboratoires pour faciliter la vie des stomisés : bien souvent les docteurs ne les connaissent même pas. Or ils sont vraiment pratiques. Ex : ceinture pour plaquer la poche, mini poche pour mettre des vêtements plus léger ou pour avoir des relations sexuelles plus faciles, ou encore gélules antiodeurs à glisser dans la poche, maillots de bain spéciaux, pastille pour épaissir les selles dans la poche... Quelques sites : http://www.stomie.be/accessoires/stomies-stomises.html, http://www.ostomy-lingerie.com, http://www.lilial.fr, http://www.boutique-stomie.be/shop/index.php


- Pour les personnes stomisées : personnellement, je portais souvent des jeans ou des pantalons que je laissais ouverts ou que je fermais juste en dessous de la poche que je laissais sortir du pantalon. Par dessus, un pull un peu long, et on n'y voyait que du feu. Sinon, la robe est une bonne solution, mais prévoyez une ceinture en dessous pour maintenir la poche qui sinon, va vous sembler ballotter dans tous les sens.

 

- Mieux vaut prévenir que guérir, alors il vaut mieux penser à mettre une alaise dans son lit car que ce soit à la suite d'une fuite de la poche ou bien par un accident nocturne après la continuité, changer les draps au milieu de la nuit n'est jamais agréable, mais s'il faut s'amuser à nettoyer le matelas en plus, on n'est pas recouché ! Inutile de se ruiner : on trouve dans les bazars des protège-matelas en plastique. C'est une sorte de drap housse en plastique fin et imperméable. J'en ai acheté un à deux euros il y a trois ans et il est toujours dans mon lit ! Bon, là, faudrait que je le change, il commence à donner des signes de faiblesse au niveau des coins.

 

- Pour le changement de la poche, choisir des moments au cours desquels il n'y a pas grand chose à évacuer pour éviter les écoulements pendant le temps de changement. Je le faisais le matin à jeun ou bien immédiatement après avoir mangé : je n'avais pas encore digéré mon repas, et ma stomie était calme à ce moment là. Essayer d'aller le plus vite possible une fois la poche retirée, pour nettoyer et coller la nouvelle poche. Bien essuyer le socle qui ne doit pas du tout être humide, sinon, gare à la catastrophe ! Donc, ayez bien tout sous la main avant de décoller la poche. Ne pas hésiter à vidanger la poche juste avant de la changer, car il n'est pas  très agréable de voir les selles accumulées dans la poche ressortir par le trou du haut !  Si vous utilisez des poches fermées, n'attendez pas qu'elles soient trop pleines pour les changer... Enfin, fermer la poche en collant bord à bord le cercle autocollant, puis la jeter.

 

- Si les odeurs du contenu de la poche vous insupportent (je vous rappelle qu'elles m'ont fait vomir plus d'une fois), je vous conseille d'utiliser un masque de chirurgien (ou bien contre la grippe H1N1 !) et d'y glisser un tampon parfumé, qui se trouvera de fait, sous votre nez ! Je vous rassure : on s'habitue vite à l'odeur. Moi, j'en ai surtout souffert les premiers temps et quand j'étais à l'hôpital. Dès que je suis rentrée chez moi et que j'ai varié mon alimentation, curieusement, l'odeur ne m'a plus dérangée, peut être aussi parce que les odeurs reflètent un peu ce que l'on a mangé ! (Non, je ne suis pas en train de dire que la bouffe de l'hosto était dégueulasse !)  Et donc, le truc du masque et du parfum, je ne l'ai plus guère utilisé une fois l'hôpital quitté.


 

 

• Alimentation :

 

- Coupler les crudités avec des féculents, mais en manger le plus souvent possible pour réhabituer l'intestin à la diversité alimentaire.

 

 

- Consommer sans modération des fruits cuits : les pommes au four, avec un peu de cannelle et un sachet de sucre vanillé, et une noisette de beurre, une demi heure à 180° et c'est tout ! C'est sans effet sur le transit et c'est très gourmand ! En outre, les fruits cuits vont permettre de faire une transition psychologique pour accepter de remanger des fruits crus. 

 

  - Eviter les légumes et fruits quand il est prévu de faire des activités qui empêcheront d'aller aux w. c. facilement.


- User et abuser des probiotiques. L'ultra-levure, tout simplement, 4 gélules par jour, tous les jours. Je les ai remplacées par une seule gélule 4 fois plus dosée, et donc plus économique et moins fastidieux à avaler. Je prends en plus du Lactibiane Tolérance® chaque jour, en prévention des pochites, comme un traitement de fond donc. Chez moi, cela fonctionne bien. Mes pochites sont très rares depuis que j'en prends. C'est une poudre à diluer mais que je ne consomme pas dans l'eau sinon : beark ! par contre, dans un yaourt, ça passe tout seul. Surtout qu'en plus ça m'oblige à manger des yaourts, et donc, encore des probiotiques Mon yaourt du matin, c'est un yaourt nature, une cuillère à café d'aspartam, (bon, j'avoue, de temps en temps je préfère une cuillère de confiture), un sachet de Lactibiane et une cuillère à soupe de germe de blé . Le germe de blé apporte des nutriments que nous n'avons pas lorsque, comme moi, nous ne mangeons plus de légumes secs.

 

 

• Pour le porte monnaie :

 

- Négocier les tarifs avec le pharmacien, quitte à prendre plusieurs boîtes à la fois. Faites jouer la concurrence car sur ces produits, il peut y avoir de substantielles différences de prix entre deux pharmacies pourtant situées à deux rues l'une de l'autre.

 

- Négocier avec les mutuelles complémentaires de santé, vu qu'elles ne prennent presque plus rien en charge, en raison du "100%" alloué par la sécurité sociale aux personnes qui souffrent de nos maladies, elles sont parfois prêtes à prendre en charge au moins une partie des probiotiques (qui reviennent quand même entre 1 et 2 € par jour). Là aussi, faites jouer la concurrence et menacez de partir si elles ne font aucun geste.


 

Ces quelques astuces m'aident vraiment beaucoup à avoir une vie normale, et résultent de ma petite expérience. Alors, si je peux vous en faire profiter, ce sera toujours cela de gagné.

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Présentation

  • : Le blog de audrey a
  • : Je viens de subir une chirurgie lourde et éprouvante, suite à une recto-colite hémorragique, une maladie chronique de l'intestin. Ce blog a pour objet de faire partager les différents sentiments, les centaines de questions que j'ai pu me poser depuis l'aggravation de la maladie. Je ne suis pas médecin, et ne détiens aucune autre connaissance que celle que mon expérience propre m'a permis de vivre. Puisse ce recueil de pensées, de questions, de doute, d'état d'âme et d'espoir être utile à d'autre
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