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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 22:26

Voila un mal que je me réjouissais de ne pas connaître, que je n'aurais pas soupçonné pouvoir connaître un jour. Joyeuse de ne souffrir que de fissures de temps en temps, je traitais par le mépris les petites douleurs qui se présentaient parfois, en fait très régulièrement, tous les mois, en même temps que ce truc géantissime qui vous rappelle que vous êtes une femme, vos règles. Comme ça, impossible de savoir si votre fissure saigne ou bien si le sang du papier et de la cuvette vient d'ailleurs. Moi, bêtement, je pensais que c'était une fragilité, une petite déchirure. Une douleur que je savais passagère, mais qui me cassait les pieds deux à trois jours par mois. 


Mais voila, il y a trois mois, j'ai eu vraiment mal. Tellement mal que j'ai consulté un peu en cata, mon gastroentérologue habituel. Et en attendant la visite, j'ai eu le temps de m'interroger, et de réfléchir et de me diagnositiquer.


Soudain, la révélation. Si, ce qui me faisait mal comme cela depuis des semaines, c'était cette plaie dont souffrent une personne sur trois, à savoir de bêtes hémorroïdes ? Bingo, j'aurais dû faire médecine. "Vous avez pas mal d'hémorroïdes", me dit le gastro. Je le prends comme un coup de massue. Il ne manquait plus que ça. Je ne suis pas prête à supporter une nouvelle douleur chronique, je n'ai pas envie de lutter contre un autre inconfort d'une telle nature... Je en suis pas prête à lutter, pas encore, pas déjà. J'ai vraiment cru que j'allais pleurer dans le cabinet de consultation. Le gastro a été rassurant : "c'est rien, ca va passer avec ce médicament. Bon il n'est pas remboursé, hein, mais c'est efficace". C'était des suppositoires. Je n'aime pas les suppositoires. En plus, je vais en être de ma poche, et régulièrement, parce que je sais bien, moi, que les hémo, ca revient.  Je l'interroge sur une chirurgie possible. Réponse catégorique "On ne touche plus à rien". J'entends : "vous êtes condamnée à souffir". Je suis tout à fait accablée.


Une personne sur trois souffre d'hémorroïdes dans sa vie... Cela fait deux sur trois qui n'en souffrent jamais. POURQUOI je ne fais pas partie de ces 66% de la population ?


Bref je sors de la consultation effondrée, triste, douloureuse et au bord de la crise de nerf. J'ai confondu la douleur des fissures avec autre chose. Moralité, j'aurais dû me faire examiner avant... 


J'ai été arrêtée trois semaines. Les douleurs sont passées au bout de dix jours. Les vingt autre jours pour pallier mon énorme carence en fer. Depuis je n'ai pas eu de nouveaux épisodes si importants, mais de temps en temps, j'ai mal. J'ai des suppo. Je repousse toujours le moment où je décide de les prendre. "Vous aimez souffrir" m'a dit le gastro, à la consultation suivante... Hum... voila, oui :) 

 

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 13:19

Une petite note d'optimisme en ce dernier jour de juillet, parce que malgré nos mésaventures, il faut tenter de rester positifs.

 

 

 

Malgré la roue qui semble tourner pour moi, j'ai encore des petits malheurs : Je suis en pochite et donc sous cortisone car je ne supporte pas les antibios. Du coup, traitement à l'Entocort® pour trois semaines, après avoir tenté de supporter la pochite pendant une longue semaine...

 

Je me suis cassé le pied, il y a six semaines. Le plus marrant si je puis dire, c'est que je ne sais pas comment je me suis fracturée : grâce ou à cause des antidépresseurs, je dors très profondément, et il m'arrive de me lever dans la nuit sans m'en rendre trop compte. Ce que je sais c'est que je me suis réveillée avec le pied gonflé et très douloureux. Radio : arrachement osseux et ligamentaire. Ha oui, je ne fais pas les choses à moitié, vous le savez. J'ai été déplâtrée mercredi mais J'ai toujours drôlement mal. J'espère que c'est normal. En tous cas, à l'unanimité du corps médical consulté, ce sont bien les traitements corticoïdes et la carence en vitamine D qui ont été responsables de ma fragilité osseuse. Donc, conseil, si vous prenez de la cortisone depuis longtemps, insistez pour contrôler votre taux de calcium et de vitamine D. N'hésitez pas à insister auprès des docteurs, parce que quand moi je leur ai demandé un traitement préventif, voila quelle a été la réponse  aussi bien de mon gastroentérologue que de l'endocrino : "mais non, inutile, vous ne prenez que de l'hydrocortisone, et puis vous êtes jeune (sic !)... Pas de risque d'affaiblissement de vos os !" Et quand je me fracture, on me dit sans complexe, qu'évidemment que la cause était le traitement corticoïdes !!! Du coup, là, je suis sous vitamine D en comprimés (qui me donnent la nausée) et je dois faire une injection intramusculaire prochainement. J'espère simplement que ce type d'accidents ne se reproduira pas, car le plâtre et les béquilles, c'est vraiment difficile. Surtout quand on se lève la nuit pour aller où vous savez... complètement dans le pâté. J'ai failli me ramasser plusieurs fois dans ces circonstances. Enfin maintenant, c'est derrière.

 

A quelque chose malheur est bon, comme disait ma grand-mère. Chaque jour je peux vérifier cette maxime. C'est peut être cette fracture qui m'a conduite à réussir l'entretien d'embauche ; elle m'a permis d'avoir du temps pour m'y préparer et d'éclairer les recruteurs sur ma motivation : Faire un Marseille-Paris avec un plâtre, alors que j'avais déjà eu une réponse positive d'une autre administration démontrait que j'en voulais vraiment de ce poste.

 

" Toute la pluie tombe sur moi, oui mais moi je fais comme si je ne la sentais pas, car j'ai le moral et je me dis qu'après la pluie, vient le beau temps ! Et moi j'ai tout mon temps"

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 15:20

Ainsi que vous le savez, je me suis fait réopérer le 1er février dernier, parce que mes cicatrices étaient moches, et surtout incurvées. Celle de la stomie était enflammée et me faisait mal.


Voici donc l'état de mon ventre avant et après la reprise. C'est encore rouge, mais il est tôt. 



Avant : 


101_1890.JPG


Après :


VENTRE-a-4-mois-de-la-reprise.jpg


Légende :


1 : cicatrices ayant presqu'entièrement disparu

2 : cicatrice du drain qui a été reprise : nette mais encore rouge. Plus de douleur

3 :  cicatrices visibles mais non reprises. Pas de douleurs. La sensation de carton est très nettement apaisée.

4 : micro kyste apparu il y a quelques mois.

5 : cicatrice de la stomie reprise. Plus nette, moins incurvée et moins épaisse. Encore rouge. Quelques petites douleurs persistent.

6 : petite varice

 

Quand je vous disais que j'avais grossi !

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 10:16

 

Qu'on se le dise, les MICI ont d'importants retentissements psychologiques. D'ailleurs, elles ont même souvent leur origine dans quelque chose qui a à voir avec la tête... Ne dit-on pas souvent aux malades que leurs maux sont surtout dans leur tête ? Et que c'est exaspérant ! C'est ma tête qui saigne peut-être ? C'est ma tête qui se contracte ? C'est ma tête qui me rend toute blanche et anémiée ? Les malades sont heureux d'être malades, c'est bien connu, et ils se complaisent dans leur maladie, bien sûr ! N'empêche que nos ressentis ont une incidence directe sur notre état de santé physique.

 

On le sait, donc, avant et pendant la MICI, il arrive souvent que le malade soit chamboulé dans sa tête, même si son chamboulement résulte seulement d'une hypersensibilité.

 

Mais on néglige souvent les conséquences psychologiques des MICI. On pourrait rechercher lequel de l'oeuf ou de la poule a été le premier. Pour ce qui me concerne, même si j'ai toujours été psychologiquement fragile - je suis en analyse depuis 8 ans -  les troubles les plus importants de mon mental sont intervenus pendant la maladie et surtout après la "guérison". C'est en effet après les opérations que j'ai été la plus ravagée. On peut le dire, j'ai fait une dépression mélancolique, relativement sérieuse, puisque j'avais des envies suicidaires suffisamment fortes pour inquiéter mon psy. Il lui a fallu néanmoins que j'en arrive à ce stade d'exprimer cette volonté, pour diagnostiquer réellement cette maladie, et me prescrire un traitement ad hoc. Auparavant, il ne faisait pas trop la différence entre mon état d'avant la maladie, qui était flottant et parfois triste, et  mon état post chirurgical.

 

Et pourtant, les symptômes étaient visibles : défaut d'intérêt pour  les choses plaisantes, sommeil en permanence (il m'est arrivé de m'endormir dans sa salle d'attente en un quart d'heure), troubles du sommeil, boulimie, tristesse, morosité, et enfin envies suicidaires. Il m'a fallu essayer pas moins de quatre traitements avant de trouver celui qui me convenait, sachant qu'il faut au minimum 6 à 8 semaines pour pouvoir affirmer qu'un traitement est efficace ou non. Et les troubles qui continuent à progresser pendant les "essais thérapeutiques" sont de plus en plus difficiles à gérer, de plus en plus pesants.

 

La morosité engendre la tristesse, la tristesse provoque l'angoisse ; cette angoisse induit elle-même la réaction des tripes et des troubles digestifs... qui engendrent à leur tour la morosité... C'est un cercle vicieux.

 

Aujourd'hui, j'ai une combinaison quotidienne de deux antidépresseurs, dont un sédatif fort qui me fait presque l'effet d'une anesthésie quand je le prends le soir. Si, par inadvertance, j'en oublie un une fois, je suis toute perturbée : j'ai des vertiges, des étourdissements. Néanmoins, je vais mieux. J'arrive à faire des choses, à avoir de petites envies. Je suis également du fait du traitement rendue irritable, à fleur de peau. J'envoie paître les gens qui m'ennuient, ce que je ne savais pas faire avant. Un rien me contrarie. Je me demande parfois où sont passés mon flegme légendaire, ma patience à toute épreuve. Au fond, je pense que c'est justement parce que j'avais un flegme légendaire et une patience à toute épreuve que je me suis torturée de l'intérieur, inconsciemment. Alors, exprimer mes sentiments ne peut être considéré que comme un mieux. Il n'empêche qu'aujourd'hui, je suis droguée. Je ne peux me passer des mes pilules, qui ont des effets divers, qui me privent d'un certain nombre de mes réflexes et qui sont probablement fort incompatibles avec une quelconque idée de grossesse... En outre, ce sont des traitements au long cours dont on ne peut se sevrer facilement... Oui, mais pour l'heure, ces drogues sont nécessaires à ma survie. Et je dois dire que c'est grâce à elles que je vais mieux. Les médicaments sont toujours un mal pour un bien, mais un sacré mal quand même...

 

 

Ce que je veux mettre en exergue par cet article, c'est qu'il ne faut pas néglier qu'une maladie peut en entraîner une autre. Il est important d'assurer le suivi psychologique des malades, qui peuvent voir, d'un moment à l'autre leur vie basculer, sans parler des épreuves chirurgicales en elles-mêmes, évidemment. J'ai dû accepter de renoncer à mon métier, et quasiment du jour au lendemain, je me suis retrouvée sans plus rien dans ma vie : plus de travail, moins d'amis, car il faut reconnaître que lorsqu'on est malade, peu de ceux qui comptaient avant restent, les projets de famille remis en cause... La vie perd son sens. Les plaisirs les plus simples ne trouvent plus grâce aux yeux des malades. Et curieusement, quand la tête va bien, c'est le ventre qui fait souffrir, et quand le ventre va bien, c'est le moral qui déconne. Rarement les deux à la fois, ce qui pourrait achever le malade d'un coup d'un seul...

 

Il ne faut pas négliger les dépressions réactionnelles. Il ne faut pas hésiter à écouter ses douleurs.

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 09:25
Voila, lundi dernier je me suis fait réopérer pour reprendre mes cicatrices qui n'étaient pas très jolies. Une anesthésie brève, un geste simple : on enlève la cicatrice qui est épaissie et on rapproche les deux bords. Des points résorbables, qui tomberont donc tous seuls dans environ 8 jours...

L'intubation a été nécessaire, non en raison de l'intervention en elle-même, mais bien parce que j'étais enrhumée et qu'il fallait dégager mes voies respiratoires. D'ailleurs les seuls désagréments de l'intervention sont dûs à ce fait d'intubation : gorge enflammée, lèvres coupées, aphtes sous la langue... Les anesthésistes semblent oublier parfois qu'entre les mâchoires qu'ils écartent à loisir, se trouve un organe vivant (hé non, ce n'est pas un bout de steak) : la langue !!

A part cela, pas de nausées, pas de douleur majeure... un peu de démangeaisons dues à la cicatrisation... bref, rien de bien désagréable.

"Cette intervention est-elle vraiment nécessaire ?" me demandaient les proches avant l'opération.  Oui... c'était nécessaire. Cette marque incurvée qui me faisait comme un deuxième nombril à coté du premier faisait perdurer les sensations de stomisées par l'épaisseur de la cicatrice. Alors oui, c'était nécessaire. Je n'aimais plus mon ventre, ce ventre que certains amants se plaisaient à caresser, et à complimenter, et à embrasser... ce ventre doux et lisse, je l'avais perdu. Me rapprocher au maximum de mon état d'avant était une nécessité.

Cependant, je suis un paradoxe vivant, et en même temps que j'allais vers un mieux être, quelque chose me retenait. Ho un tout petit quelque chose ! Au moment de l'intervention primaire, j'avais exposé au chirurgien que je me fichais d'avoir le ventre tout marqué. En fait, plus exactement, je n'avais pas imaginé mon ventre marqué à vie, et de ce fait, il m'était égal d'être opérée selon une méthode ou une autre. Oui, mais c'était une question de survie. Et mon esprit était alors fort peu occupé par des considérations esthétiques.

En revanche, ce qui est étrange, c'est que je regrette presque de ne plus porter la trace de cette poche qui m'a habitée pendant des mois, la trace de la souffrance psychologique née de l'aggravation subite de la maladie. Masochiste ? peut être... Ou plutôt fière d'avoir surpassé les difficultés. C'est comme si cette cicatrice était un trophée, une médaille. Une médaille moche, mais une médaille quand même.
 
Je n'ai encore pas vu la nouvelle marque, qui est cachée sous un pansement. J'ai envie d'arracher ce pansement. D'un seul coup... crac ! Patience... Plus que quelques jours et je verrai le résultat...
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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 14:32
Comme la plupart de malades opérés, j'ai beaucoup pris de cortisone. Longtemps. De la vraie cortisone chimique pendant quelques mois seulement, mais la cortisone naturelle (hydrocortisone) a pris le relais à des doses importantes. Ces doses ont entretenu la dépendance à la cortisone, et la mise au repos total des glandes surrénales, qui ont une fonction essentielle pour l'organisme, car elles produisent le cortisol, hormone absolument nécessaire au fonctionnement du corps humain.

La mollécule "corticoïde" ne me servait plus à rien sur le plan de la maladie, et pourtant, j'avais toujours ma dose quotidiennne qu'il ne me fallait surtout pas oublier, quelles que soient les circonstances au risque d'être vraiment très mal (fatigue, nausées, vomissement...)

D'effets bénéfiques, je n'avais plus ; en revanche, tous les effets secondaires de la corticothérapie étaient bien là : prise de poids, perte des défenses immunitaires, trouble de l'humeurs... associés à la dépression, le mélange a été... explosif.

Alors, deux ans après les interventions, il a bien fallu envisager le sevrage.

Après des mois de prise à 20 mg d'hydrocortisone par jour, il fallait vérifier si mes surrénales avaient repris le relais. Voir si elles aussi étaient sorties du sommeil dans lequel je les avais plongées.

Pour ce faire, il faut pratiquer en milieu hospitalier un test au synacthène. Il s'agit d'injecter dans un organisme privé de cortisone depuis 24 h un produit, le synacthène, et de vérifier, par des prises de sang régulières, si les réactions des surrénales sont suffisantes.

Si oui, on doit se considérer comme sevré. Sinon, il faut reprendre sans tarder ses 20 mg d'hydrocortisone, et rendez vous dans 6 mois... pour un nouveau test...

Le test n'est pas trop contraignant. Il faut juste rentrer en hôpital de jour, de bonne heure et sans son dopant quotidien, ce qui n'est pas une mince affaire. Un bilan sanguin est d'abord pratiqué, puis divers produits injectés. Après 3ou 4 heures allongées sur un couchage qui n'était plus tout à fait un brancard, mais pas encore complétement un lit, j'étais dehors.

Mes deux premiers tests ont été négatifs. Mes fonctions n'avaient pas rerpis leur rôle. Je repartais pour plusieurs mois d'hydrocortisone. Mais le dernier test, que j'ai subi début décembre a été concluant ! Il m'aura fallu plus de deux ans, mais ca y est, je ne suis plus corticodépendante !
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1 août 2009 6 01 /08 /août /2009 23:38
Mon frère est venu nous retrouver et passer quelques jours avec nous, au vert. Ca me fait du bien de voir un peu de la jeunesse (j'exagère, mais à peine, je vous promets).

On plaisante, on bouge... mais il m'a quand même sorti à son arrivé "quoi, toi aussi tu fais la cure ?" !!!!! J'en suis pas revenue !

Samedi fut une mauvaise journée, car en voyant le docteur, je me suis aperçue que j'avais pris encore un kilo. En effet, je suis actuellement sur une pente ascendante, grossissante, ou épaississante..  J'en ai été minée, évidemment, car j'avais vraiment l'impression de faire attention à ce que je mangeais. Mais les fromages sont ici vraiment bons. On a envie de les goûter, les regoûter, le déguster encore, avec du bon pain évidemment ! et ça, ben... ça fait du bien au moral, mais pas aux hanches !!

La baisse de mon moral a été accentuée par l'ombre d'un problème de tyroïde qu'a fait planer sur moi le Docteur... " Ca fait un kilo par semaine... la tyroïde, on a vérifié ?" Moi... "non, mais c'est prévu"... elle "il faudra quand même" !

Et là dans ma tête tout s'est effondré ! Je pourrais être malade encore, ailleurs, les problèmes de thyroïde ça va souvent avec les maladies auto-immunes...

J'ai pleuré pas mal, à l'intérieur, j'ai même appelée mon psy, lui disant que j'en avais assez, que je n'avais plus envie...
Heureusement qu'il est là, celui-là... Il est vraiment très pro, toujours disponible, samedi, dimanche ou jour férié... en plein mois de juillet, je trouve toujours en lui une oreille attentive, et avec quelques mots, il a le don de pouvoir réorienter mes réflexions...

Mon moral est peu à peu remonté, pour mes parents et mon frère qui étaient avec moi, et aussi parce que j'ai commencé un régime encadré par une diététicienne, et qu'avant d'imaginer que je suis encore malade, peut être qu'il faut que j'accepte que mon comportement alimentaire est un peu anarchique, et c'est un doux euphémisme !

Le dimanche a été agréable. On est allé à Besse, à la foire aux vins et aux fromages... Haaa... les fromages auvergnats, le Cantal, le Saint Nectaire, le Bleu... tout un poème, et un plus, le fromage est l'un des seuls aliments que l'on peut manger sans modération, sans restriction digestive. Qu'on en mange 10 grammes ou 100 g, sur les besoins, ça n'a pas d'effet !
 
Sur le plan thérapeutique, Le début de semaine fut sans problème, même si la fatigue commençait à se faire vraiment sentir.

La semaine de soin a bien été du lundi au mercredi, en dépit de deux crises d'asthme carabinées, après effort... on est monté au Puy de Sansy, le point culminant du massif central. C'était magnifique, et le point de vue valait l'effort, mais... j'ai dû redescendre vite, très vite pour pas être en retard pour boire l'eau thermale... et... en arrivant, à l'heure, pafff !! la crise. Sans Ventoline®, évidemment... elle est passée en une bonne heure, et deux pulvérisation du médicament magique.

Et puis, la semaine s'est gâtée : Mercredi, j'ai d'abord eu un malaise le matin, après les soins. Pendant plusieurs minutes, j'ai perdu une partie de mon champ de vision, mes oreilles bourdonnaient, mais cela ne ressemblait pas une hypoglycémie... plutôt une chute de tension... en fait, j'ai appris que les eaux thermales par les gaz qu'elles dégagent peuvent provoquer ce type de réactions. Soit.

L'après midi et après la sieste absolument nécessaire, nous avons visité un village médiéval auvergnat, MONTPEYROUX, charmant, et nous avons gravi les quelques cent cinquante marches du donjon. Un effort physique un peu important, mais pas si méchant que ça.

Nous rentrons, et là, longtemps après, re crise d'asthme ! longtemps après, plusieurs heures... parfois, j'en ai assez !

Et puis le lendemain matin, température, mal au crâne, et là l'oreille droite... Otite ! On est obligé d'interrompre la cure, 48 h avant sa fin...

Avant de partir, je tiens quand même à repasser chez la nutritionniste... pour voir pour la thyroïde... J'ai perdu un kilo en cinq jours sans avoir faim et sans vraiment me priver ! Je suis bien contente de ce résultat !

Nous sommes rentrés vendredi, une voiture très chargée, à deux doigts d'exploser, avec un petit flacon d'antibiotiques locaux pour mon oreille !!!

Nous verrons les effets de la cure d'ici trois ou quatre mois, mais en conclusion, on peut dire que cette période de trois semaines ne fut pas vraiment reposante, contrairement à ce que mon gastro entérologue m'avait prédit. Peut être est ce reposant, mais certainement pas pour les malades !
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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 22:25


La deuxième semaine de cure s'est bien passée pour moi. Je commence à m'habituer aux soins. Mes maux de ventre ont considérablement régressé, je vais enfin pouvoir penser à joindre l'utile à l'agréable, et à essayer de faire de cette cure une période de vacances.

Le dimanche, comme partout ailleurs où presque, c'est la trêve. Pas de soins, pas d'eau. Nous allons un peu visiter la région. Une journée entière sans contrainte, ça fait du bien. Nous partons vers 11h, pour ne revenir que le soir après dîner. C'est comme ça que je conçois les vacances !

Mais hélas, le dimanche comme tous les autres jours ne compte que 24h, et déjà, il faut repartir pour une semaine.

De cette deuxième étape de cure, je conserverai de bons souvenirs. De la verdure, des  balades, de l'air pur, de bons petits plats, plein d'envies. Mais surtout,  sur un coup de tête... j'ai fait CA :

Et jusqu'au bout s'il vous plaît :

Un gros coup de coeur ! facile, agréable, sans effets secondaires !


Le reste de la semaine a été basique, agréable mais basique.


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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 20:23

J+6 : Enfin, mon rendez-vous hebdomadaire avec le docteur. Dans la salle d'attente, je vais deux fois aux toilettes. C'est terrible. Ils sont situés juste entre la salle d'attente et le cabinet d'auscultation... je ne peux pas me "laisser aller"... Je reste donc avec mes crampes.

 

A l'examen, mon ventre n’est toujours pas souple et est toujours douloureux. Pourtant le docteur hésite pour les antibiotiques. « Essayez un désinfectant local. De l’Ercéfluryl®… enfin son remplaçant non remboursé pendant 5 jours. Si ça ne marche pas, dans 48h, on n’aura plus le choix. »

 

J’en suis déjà à près de 50 € de gélules en tous genres non prises en charge par la sécu. Pour la millième fois je fais les trois pharmacies du coin pour trouver la boite qui me soulagera. Elles sont complémentaires ces pharmacies... mais pas une seule d'entre elles ne dispose en stock de tout ce dont j'ai besoin !

 

J’ai envie de m’acheter un lait, un lait pour le corps. Quelque chose pour moi qui ne soit pas contrainte et effets secondaires… histoire de me mettre du baume au corps. Le moindre soin en pharmacie coûte 20 €. J’attendrais d’aller en super marché…

 

J+7 : Trêve de cure. Pas de soins, pas d’eau le dimanche. Je dors jusqu’à 10h, et puis nous partons pour la journée nous balader. Je commence à aller mieux. Sont ce les Ercéfluryl® ou l’interruption des soins et des eaux ? Moi je suis sûre que ce sont les gélules. Enfin, je me sens mieux !

 

Nous faisons un bon repas, un des avantages du centre de la France. Un bœuf bourguignon, des formages… une crème brulée aux framboises… c’était tout ce qui me fallait pour me recharger mes batteries !

 

Demain, il fera beau !

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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 20:20

J+3 : Ca ne va pas mieux. Je vais aux soins, mais à reculons. « Bonjour Madame, Au revoir Madame, Bonne journée Madame »… MADEMOISELLE ! d’abord c’est MADEMOISELLE !

 

Je suis carrément démoralisée de voir tous ces vieux aller à peu près bien, et moi, toute découpée à l’intérieur, souffrir encore. Et pourquoi les autres « jeunes » sont ils en train de s’éclater en groupe, de draguer, de bronzer, et moi je suis en Auvergne dans une sorte de maison de repos ? A ce moment là, j’ai trouvé la vie injuste et difficile. Je me demande alors de quoi sera fait mon avenir. Vais-je avoir mal souvent, vais-je devoir restreindre toutes mes activités, tous mes projets ?

 

En sortant, je m’arrête chez le docteur. Deux dames dans la salle d’attente discutent. « Mais si vous êtes constipée, faut manger du m’lon ! » « mais j’en mange du m’lon, mais je suis quand même constipée » « ah oui ? moi quand je mange du m’lon… enfin… heu… faut pas que j’en abuse quoi ! »

 

Haaa les joies de la constipation ! Que ne donnerais je pas pour avoir ne serait ce que 24 heures de constipation !

 

Je vois le docteur, qui me tâte le ventre et qui n’est pas contente de son état. Il est plus douloureux et plus dur que dimanche soir… ca ressemble à  une pochite. Je lui suggère avant de me prescrire une cure d’antibiotiques, de me faire faire une prise de sang, pour vérifier qu’il y a bien une inflammation.

 

Ce qu’elle fit. Je me rends en urgence au labo de la ville. Une très antipathique secrétaire m’indique que maintenant, il n’y a plus personne pour faire une prise de sang. Revenez demain matin !

 

Je tiens bon. Hors de question que je reste encore toute la nuit avec ces douleurs. « Ce n’est pas possible Madame, le docteur vient de me prescrire cette ordonnance en urgence, il faut trouver une solution ». Après hésitation, elle se décide à appeler l’infirmière, qui était seulement dans la pièce d’à côté surement à déjeuner !

 

Bref, la prise de sang est faite, à la seringue, ce qu’on ne m’avait jamais fait jusqu’à présent ! Les résultats sont étonnamment bons. Il n’y a quasiment pas d’inflammation. Ce n’est pas encore une pochite.

 

Résultat : je change d’eau pour une eau moins puissante, et j’ajoute deux séries de probiotiques : Lactibiane® et Arkolevure®. Evidemment, je dois courir les trois pharmacies pour avoir mes médicaments. Cela me fait maintenant 12 gélules par jours; en plus du reste biensûr.  Une grosse poignée quoi… ajoutée à tout le reste… Dans ma main, toutes les couleurs ! c’est merveilleux ! J’aurais presque l’impression de manger des bonbons !

 

Le docteur m’a laissé 48h pour aller mieux. Sinon, on passe au Flagyl®… que je tolère si mal… en suppo… quelle angoisse sur mon anastomose… comment vais-je faire ? Hyper angoisse à cette idée.

 

Après midi de repos.

 

J+4 : les spasmes se calment un peu et mon moral remonte doucement. Avec un peu de chance, je n’aurais pas à prendre ces saletés d’antibios. On va se promener. Il fait très chaud, et très lourd.

 

Nous prenons un peu de soleil au Gour de Tazenat, où mes souvenirs d’enfance refont surface. Je ne me baigne pas. Mais j’ose le deux pièces, parce qu’il fait chaud, et que je n’ai que ça sous la main ! Je prends soin tout de même de camoufler mes cicatrices avec mes mains dès que je me lève. J’aurais voulu faire du pédalo… mais je n’en suis pas capable ; Une fois de plus, j’abrège la sortie, à cause de mon ventre.

 

J+5 : guère d’amélioration. Je revois le docteur demain soir. On fera le point. Mais… pff cette période n’est vraiment pas drôle… Aujourd’hui, les orages se sont déchaînés sur notre région. L’amplitude thermique depuis hier est de – 30° ! Hier à 18h, il faisait 43°. Aujourd’hui, au même endroit et à la même heure, il fait 14°… Et le pire dans l’histoire, c’est que j’y suis !! 

 

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Présentation

  • : Le blog de audrey a
  • : Je viens de subir une chirurgie lourde et éprouvante, suite à une recto-colite hémorragique, une maladie chronique de l'intestin. Ce blog a pour objet de faire partager les différents sentiments, les centaines de questions que j'ai pu me poser depuis l'aggravation de la maladie. Je ne suis pas médecin, et ne détiens aucune autre connaissance que celle que mon expérience propre m'a permis de vivre. Puisse ce recueil de pensées, de questions, de doute, d'état d'âme et d'espoir être utile à d'autre
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