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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 14:32
Comme la plupart de malades opérés, j'ai beaucoup pris de cortisone. Longtemps. De la vraie cortisone chimique pendant quelques mois seulement, mais la cortisone naturelle (hydrocortisone) a pris le relais à des doses importantes. Ces doses ont entretenu la dépendance à la cortisone, et la mise au repos total des glandes surrénales, qui ont une fonction essentielle pour l'organisme, car elles produisent le cortisol, hormone absolument nécessaire au fonctionnement du corps humain.

La mollécule "corticoïde" ne me servait plus à rien sur le plan de la maladie, et pourtant, j'avais toujours ma dose quotidiennne qu'il ne me fallait surtout pas oublier, quelles que soient les circonstances au risque d'être vraiment très mal (fatigue, nausées, vomissement...)

D'effets bénéfiques, je n'avais plus ; en revanche, tous les effets secondaires de la corticothérapie étaient bien là : prise de poids, perte des défenses immunitaires, trouble de l'humeurs... associés à la dépression, le mélange a été... explosif.

Alors, deux ans après les interventions, il a bien fallu envisager le sevrage.

Après des mois de prise à 20 mg d'hydrocortisone par jour, il fallait vérifier si mes surrénales avaient repris le relais. Voir si elles aussi étaient sorties du sommeil dans lequel je les avais plongées.

Pour ce faire, il faut pratiquer en milieu hospitalier un test au synacthène. Il s'agit d'injecter dans un organisme privé de cortisone depuis 24 h un produit, le synacthène, et de vérifier, par des prises de sang régulières, si les réactions des surrénales sont suffisantes.

Si oui, on doit se considérer comme sevré. Sinon, il faut reprendre sans tarder ses 20 mg d'hydrocortisone, et rendez vous dans 6 mois... pour un nouveau test...

Le test n'est pas trop contraignant. Il faut juste rentrer en hôpital de jour, de bonne heure et sans son dopant quotidien, ce qui n'est pas une mince affaire. Un bilan sanguin est d'abord pratiqué, puis divers produits injectés. Après 3ou 4 heures allongées sur un couchage qui n'était plus tout à fait un brancard, mais pas encore complétement un lit, j'étais dehors.

Mes deux premiers tests ont été négatifs. Mes fonctions n'avaient pas rerpis leur rôle. Je repartais pour plusieurs mois d'hydrocortisone. Mais le dernier test, que j'ai subi début décembre a été concluant ! Il m'aura fallu plus de deux ans, mais ca y est, je ne suis plus corticodépendante !
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commentaires

A
<br /> <br /> Tout d'abord; bravo!! Bravo pour votre persistance et pour l'avoir fait. Et bravo pour la drescription de votre parcours. J'ai plusieurs amis qui sont sous la<br /> dépendance de la cortisone et je vais leur transtmettre votre expèrience.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Ha oui, la lutte contre la cortisone qui n'a plus lieu d'être prise est longue... J'espère que vos amis parviendriont rapidement à se tirer de ce pas là.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Courage à eux.<br /> <br /> <br /> Audrey<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Bravo! car ce chemin est très dur à passer !!!!!<br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> C'est vrai, j'ai dû faire pas moins de trois tests au synactène. Mais maintenant, c'est fini ! J'espère pour longtemps.<br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le blog de audrey a
  • : Je viens de subir une chirurgie lourde et éprouvante, suite à une recto-colite hémorragique, une maladie chronique de l'intestin. Ce blog a pour objet de faire partager les différents sentiments, les centaines de questions que j'ai pu me poser depuis l'aggravation de la maladie. Je ne suis pas médecin, et ne détiens aucune autre connaissance que celle que mon expérience propre m'a permis de vivre. Puisse ce recueil de pensées, de questions, de doute, d'état d'âme et d'espoir être utile à d'autre
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